Le Bouddhisme n’est qu’un moyen de “Transport” qui aide le fidèle discipline à conditionner sa pratique vers sa vraie nature intérieure. Le terme de “fidèle disciple” signifie “une personne connectée à la voie de l’Eveil”, c’est aussi celle qui a pris refuge auprès des Trois Joyaux (Bouddha, Dharma, Sangha). Des multiples moyens sont enseignés et pratiqués en adéquation avec le karma des êtres.
1.Pratique des prosternations
- Prosterner ne signifie pas Vénérer : Du point de vue extérieur, les prosternations se pratiquent souvent dans les grands courants de ce monde, mais n’ont pas forcément la même définition. Dans le bouddhisme, on parle aussi de cérémonie de prosternation, c’est un rituel quotidien et “naturel” pour les bouddhistes. La prosternation est destinée à exprimer une action de reconnaissance, de gratitude et de respect envers les personnes ou plus généralement des êtres (passé, présent ou futur) qui ont consacré, qui consacre ou qui consacreront leur vie à la préservation de l’équilibre, à l’harmonie et au bien être des êtres. Du point de vue intérieure, la prosternation peut être considérer comme une posture active de pratique sur les énergies karmiques. Elle conditionne les énergies à redescendre du mental au coeur et au bas du nombril par le canal central. Elle dissipe les énergies de colère, d’orgueil, de peur en canalisant la stabilité du corps. La prosternation est une pratique qui freine voir stoppe l’entretien des “énergies karmiques lourdes”. La prosternation joue en harmonie avec la respiration sous 3 formes (corps parole esprit) par des gestes et mouvements précis, dans une posture précise. Dans la tradition du Mahayana, la prosternation devient une pratique au quotidien, le matin et le soir.
- Elle se réalise de 3 manières : la première pratique est de réaliser 100 000 prosternations, les mérites et bénéfices sont alors infinis, pratique assez courante dans la tradition tantrique, la deuxième est de réaliser un rituel de 108 prosternation devant les noms des Bouddhas pour reconditionner le karma en freinant son évolution, et la troisième pratique est celle qui se réalise fréquemment devant tous les autels par Trois prosternations, dans les temples, chez soi … Elle porte plusieurs significations :
- prosterner 3 fois devant l’autel principal signifie prendre conscience de la connexion aux trois Refuges
- prosterner 3 fois devant l’autel des différents Bouddhas signifie prendre conscience que la nature de l’esprit infinie sans espace et sans temps se connecte aux 3 Bouddhas : Le Bouddha Amitabha du passé, Le Bouddha Sakyamuni du présent et Le Bouddha Maitreya du futur.
- Prosterner 3 fois devant l’autel des Bodhisattvas permet d’ouvrir la conscience vers la compassion et l’amour des êtres en leur souhaitant : “Puissent tous les êtres des dix directions visibles ou invisibles prendre conscience de leur lourd karma cumulé dans l’infini temporel”, “Puisse le lourd karma de tous les êtres des dix directions visibles ou invisibles cumuler dans l’infini temporel, se dissiper complètement”, “Puissent le karma de tous les êtres des dix directions visibles ou invisibles s’ouvrir vers la pratique continue des actions vouées aux mérites”
- Forme et action : Tous les jours, il convient au moins une fois, de se présenter devant l’Autel et avec les mains jointes, se prosterner en trois points (front, mains, genoux) pour manifester sa reconnaissance, sa joie, son respect, sa confiance envers le Bouddha et les deux autres Joyaux. Il faut nourrir un esprit pur, serein et ouvert pendant l’acte.
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La perfection de la prosternation est dite acquise si quatre conditions sont réunies :
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Pureté absolue du coeur
–Possession parfaite des vérités du Dharma
–Réalisation de la vraie nature de l’ego
–Libération de toute conception dualiste du moi et du monde extérieur
2.Les offrandes
Par méconnaissance, le visiteur d’une pagode ou d’un temple ne comprend pas pourquoi des offrandes sont données à des représentations ou des statues ‘’inertes’’. Il faut savoir que les offrandes sont la manifestation d’une volonté de contribuer au développement de l’enseignement bouddhiste et aussi une pratique de la première perfection du Bodhisattva qui est le don par la Générosité. On pratique ainsi le détachement matériel pour s’élever spirituellement. Il convient d’exclure tout objet de luxe et d’offrir de préférence :
- de l’encens,
- des fleurs
- des fruits
- un bol d’eau limpide
- du riz
- les bougies
Cependant, les offrandes ont trois aspects :
- Offrandes spirituelles: Nos consciences s’ouvrent à cet instant, elles suivent les volutes des fumées d’encens, pour s’élever jusqu’aux autels des Bouddhas. Ces offrandes sont nommées: les encens de la paix inétrieure et de l’éveil. Ils sont sous cinq formes:
1 –
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3 –
4 –
5 –
Ce dernier niveau de disposition d’esprit doit nous permettre d’arriver à l’insubstantialité même des lois du Dharma comme de notre propre existence.
- Offrandes du Dharma: Cela consiste à contribuer à développer l’accessibilité aux écrits et commentaires sur le Dharma (diffusion de sutras, traduction de textes de sages, etc… ). Mais pour le particulier, cela consiste à évoquer le Dharma de façon appropriée pour venir en aide à autrui avec une réelle bonne motivation.
- Offrandes à la Communauté: Aider autant que possible la Communauté pour résoudre des problèmes matériels, sans distinction d’origine ou d’écoles.