Bouddha Médecine

Bouddha de Médecine – Dược Sư (Viêtnamien)

Bhaişajyaguru (Sanskrit) – Sangye Menla (Tibétain)

Les différentes illustrations représsentent le Bouđha de Médecine, ou bien “Maître guérisseur” dans les diverses traditions du bouddhisme : tibétaine, chinoise, japonaise, viêtnamienne …

Le Bouddha de Médecine est l’un des bouddhas mahāyāna du passé, devenu une émanation de Shākyamuni spécialisée dans les guérisons matérielles et spirituelles et la protection contre les calamités. Son nom complet est Bhaişajyaguruvaidūryaprabha, “Maître guérisseur de la lumière”. Sa carrière de bodhisattva est décrite dans le Bhaişajyaguru-sūtra. Il a fait douze vœux, dont deux expriment spécifiquement son désir de guérir et de sauver. Il devint bouddha dans un monde nommé Vaidūryanirbhāsa situé à l’Est, où il est accompagné des bodhisattvas Sūryaprabha (Clarté solaire) ou Sutyagupta à sa gauche et Candraprabha (Clarté lunaire) ou Candragupta à sa droite.

Comme Akshobhya, Bhaişajyaguru est maître d’un « paradis oriental » et peut former une paire avec Amitābha, maître du « paradis occidental » Sukhāvatī. Le paradis d’Amitābha est d’ailleurs mentionné dans le Bhaişajyaguru sūtra. Selon le Sapta tathāgata-Pūrva praņidhāna viśeşa vistara (Soutra du vœu des sept tathāgatas), Bhaśajyaguru possède sept émanations représentant sept modalités différentes de guérison ou de protection. Quelquefois Gautama s’ajoute au groupe, formant l’ensemble des Huit bouddhas médecins. Douze généraux en armure, appelés yakşa, ayant chacun sous ses ordres sept mille soldats, l’aident à combattre les maladies. Ce sont Kumbira, Vajra, Mikila, Andira, Anila, Andila, Indra, Pajira, Mahorāga, Sindura, Catura et Vikarāla.

Le bouddha Bhaişajyaguru est le plus souvent représenté avec le corps bleu, assis en robe de moine, tenant une jarre ou un bol de potion dans sa main gauche dont la position évoque le mudrâ de méditation, et dans la droite étendue en geste de don une branche d’arura. Il peut être accompagné des bodhisattvas Sūryaprabha et Candraprabha, ou des Douze généraux. En Chine il apparait parfois avec Shākyamuni et Amitābha, ou comme ce dernier, accompagné d’Avalokiteśvara et de Mahasthamaprapta (Mahāsthāmaprāpta), il peut également n’être représenté que par le symbole d’une jarre ou d’une pagode.

Mantras du Bouddha de médecine dans le bouddhisme tibétain (3 fois)

Le mantra du bouddha de la médecine est annoncé par le bouddha Shākyamuni dans le Soutra du mérite des voeux du Maître guérisseur :

Namo Bhagavate Bhaişajya-guru-vaidūrya-prabhā-rājāya Tathāgatāya Arhate Samyak-sambuddhāya. Tadyathā, om, bhaişajye bhaişajye Bhaişajya-samudgate svāhā.

Voici une version du long mantra du Bouddha de médecine en Sanskrit :

namo bhagavate bhaisajyaguru vaidūryaprabharājāya vathāgatāya arhate samyaksambuddhāya tadyathā : om bhaisajye bhaisajye bhaisajya-samudgate svāhā

Voici la version courte du mantra du Bouddha de médecine, aussi appelé le mantra du cœur du Bouddha de médecine :

(tadyathā) om bhaisajye bhaisajye mahā bhaisajye bhaisajye rāja samudgate svāhā

Prononcé :

(tey-yah-tah) om, beck-ahn-zay beck-ahn-zay, mah-hah beck-ahn-zay beck-ahn-zay, rod-zah sah-moo-gah-tay, so-hah !

Mantras du Bouddha de médecine dans le bouddhisme viêtnamien (3 fois)

Nam mô bạc già phạt đế, bệ sát xã, lủ lô thích lưu ly bác lặc bà, hắc ra xà giả. Đát tha yết da gia, a ra hắc đế. Tam miệu tam bột đà gia, đát điệt tha. Án, bệ sát thệ, bệ sát thệ, bệ sát xã, tam một yết đế tóa ha.

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